Togo : l’opposition dénonce un « coup d’État constitutionnel » et exige la démission de Faure Gnassingbé

Au Togo, le président Faure Gnassingbé fait face à une contestation croissante après l’adoption d’une réforme constitutionnelle controversée, perçue par l’opposition comme un moyen de prolonger indéfiniment son pouvoir. Cette réforme, approuvée par le Parlement en mars 2024, transforme le régime présidentiel en un système parlementaire, où le président est élu par les députés pour un mandat unique de six ans. Cependant, l’opposition craint que cette modification ne permette à M. Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, de rester en fonction au-delà de 2031 en accédant au poste de président du Conseil des ministres, une nouvelle fonction exécutive sans limitation de mandat.
La coalition d’opposition « Touche pas à ma Constitution » a qualifié la réforme de « coup d’État constitutionnel » et appelle à la démission du président. Elle exhorte également la communauté internationale, notamment la CEDEAO, à intervenir pour restaurer l’ordre constitutionnel et démocratique au Togo.
Le gouvernement, de son côté, défend la réforme comme une avancée vers un système parlementaire modernisé, tout en justifiant les arrestations par la nécessité de préserver l’ordre public. La situation reste tendue, avec une opposition déterminée à poursuivre la mobilisation contre ce qu’elle considère comme une dérive autoritaire du régime en place.
Avec Africanews