Société : Les colporteurs d’eau communément appelés « Nas al-mé », piliers de l’approvisionnement en eau à N’Djamena

À N’Djamena, où l’accès à l’eau potable demeure un défi quotidien, les « Nas al-mé » ces porteurs d’eau jouent un rôle essentiel. Armés de bidons de 20 litres et de chariots artisanaux, ils parcourent les rues pour fournir de l’eau aux ménages dépourvus de raccordement au réseau public.

Selon des données récentes, plus de 60 % des habitants de la capitale tchadienne dépendent de ces colporteurs pour leur approvisionnement en eau. Cette activité, bien que physiquement exigeante, constitue une source de revenus vitale pour de nombreux travailleurs.

Les tarifs varient selon les quartiers : à Chagoua, trois bidons coûtent environ 100 FCFA, tandis qu’à Ndjari, un seul bidon est vendu à 50 FCFA. Ces différences reflètent les distances parcourues et les efforts fournis par les porteurs.

Des témoignages, comme celui de Saleh, exerçant ce métier depuis plus de 12 ans, illustrent la réalité de ce métier : «C’est trop dur, mais ce travail me permet de subvenir aux besoins de ma famille.» Du côté des clients, la reconnaissance est palpable. Haoua, habitante du quartier Amriguebé, confie : «Grâce à eux, nous avons de l’eau. Ils nous aident vraiment.»

En attendant l’amélioration des infrastructures d’adduction d’eau, les « Nas al-mé » demeurent indispensables pour assurer l’accès à l’eau dans la capitale tchadienne.

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