Guinée : une campagne référendaire sous tension
La Guinée entre dans une période électorale tendue avec l’ouverture ce dimanche de la campagne pour le référendum constitutionnel prévu le 21 septembre 2025. Ce scrutin, voulu par le général Mamadi Doumbouya au pouvoir depuis le coup d’État de 2021, est censé marquer le retour à l’ordre constitutionnel. Toutefois, de nombreuses zones d’ombre et tensions entourent le processus.
Le Forum des forces sociales de Guinée (FFSG), regroupant plus de 40 organisations de la société civile, appelle au report du référendum, dénonçant un processus jugé « mal préparé, clivant et répressif ». La suspension des principaux partis politiques renforce les inquiétudes sur la crédibilité du vote.
Au cœur des contestations : l’absence de clarté sur l’éligibilité du général Doumbouya à la future élection présidentielle. L’opposition, qui soupçonne une tentative de prolongation au pouvoir, prévoit des manifestations dès le 5 septembre.
La Haute Autorité de la Communication (HAC) appelle à un traitement équilibré des campagnes du « oui » et du « non ». Mais sur le terrain, des médias accusent l’organe régulateur de favoriser uniquement les acteurs alignés avec les autorités, une décision vivement critiquée par l’Union professionnelle de la presse guinéenne.
Avec Africanews