Togo : faible affluence aux municipales à Lomé sur fond de tensions

Dès les premières heures, plusieurs centres de vote de la capitale affichent une fréquentation clairsemée. Les électeurs arrivent au compte-gouttes. « Le centre est plutôt calme. Les gens viennent lentement, mais ce n’est pas comme les précédents scrutins », confie Dalmeida Ayélé, président de bureau de vote, inquiet du manque d’engouement.
Malgré cette faible affluence, la journée s’est déroulée dans un climat de calme. Aucun incident majeur n’a été signalé, même si le contexte politique restait tendu. Le collectif M66, composé d’activistes souvent issus de la diaspora, avait appelé à la désobéissance civile.
Ceux qui ont voté expriment leur fierté. « C’est un devoir citoyen. Je suis venu voter ce matin parce que je crois au changement par les urnes », témoigne Waguéna Barthélemy. D’autres espèrent voir émerger une gestion communale plus participative et transparente. « Il faut que les communes soient dirigées autrement. Que ça change réellement », insiste Kuevidjen Folly, résident de Lomé.
Même son de cloche chez Sénou Lodowa : « Tout ce qui ne marche pas doit être corrigé. Il est temps que les élus agissent pour le peuple. »
À mesure que le scrutin avance, une question persiste : cette faible affluence est-elle le signe d’un simple retard ou celui d’un désengagement plus profond, voire d’un boycott tacite ? Seuls les résultats définitifs permettront d’en mesurer la portée.
Avec Africanews